Ces deux représentations au Théâtre du Peuple m’ont enchantée.
J’ai vu « Le brame des biches » le 18 août. Le montreur de gens m’a beaucoup impressionné par le rythme de son langage. Je n’ai pas vu passer ces 2h30 portée par l’écriture de ce texte à la fois sensible et drôle et qui mélange plusieurs styles.
C’est vraiment grandiose d’avoir autant de personnages sur scènes : des amateurs, professionnels qui tiennent leurs rôles jusqu’au bout. On ne voit pas de décalage.
Une des choses qui m’a beaucoup captivée c’est de voir les personnages prendre du recul par rapport à eux-mêmes, analyser le monde qui les entoure. Une vie. Leurs vies, je l’ai vécue avec eux jusqu’à la fin, dans chaque tableau, avec vivacité. C’est vraiment admirable de voir comment vous avez mis tous ses acteurs en scène. Je me suis demandée en sortant de la salle mais comment il a fait ça et combien de temps il a pris pour faire cette mise en scène. C’est énorme. J’étais vraiment heureuse d’être venue au Théâtre du Peuple cet été. Ça valait vraiment le détour, cette découverte.
Le 19, j’ai vu « Grand fracas issu de rien ». Il n’y a pas meilleur que l’inattendu. L’ouverture était époustouflante, cette voix de la soprano résonne encore en moi et me fait tressaillir. Les percussions m’ont émerveillée. Ce que j’ai le plus apprécié c’est la surprise continuellement: les personnages sont toujours là où on ne les attend pas. Le chant avec différents timbres et intonations, la jonglerie, la musique, les corps nous entrainent dans un monde magique. Je me suis vraiment laissé emporter et envahir de partout par toutes ces sensations, le merveilleux, le rire, le souffle des personnages. J’ai beaucoup aimé l’exploitation de la profondeur dans les différents plans. Les effets, les jeux sur les différentes profondeurs m’ont estomaquée à tout moment.
Je pense que c’est mieux d’avoir vu les deux spectacles deux jours différents, ça m’a permis de prendre un peu de recul, de distance, pour pouvoir mieux les savourer et me laisser porter par la poésie dans ces deux pièces (...). Rose-Esther Guignard
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