dimanche 31 août 2008

« Versailles » de Pierre Schoeller au MK2 de Paris. Mardi 19 Août 2008.

C’est un beau film. Je suis contente d’avoir pu être actrice de complément dans ce bon film où Guillaume Depardieu a un jeu d’une puissance extraordinaire.
Vraiment à voir.

Nina vit la galère à Paris, avec son fils Enzo.
Enzo a cinq ans. L’enfant ne parle pas et toute son expression passe par son regard, mais quel regard ! Quelquefois, il sourit, mais quel sourire ! Il fait penser aux enfants des films muets.
La mère et son enfant dorment le plus souvent dehors. Le film montre très bien cette errance, et l’habitude de l’enfant à dormir n’importe où, n’importe comment. C’est poignant. On sent aussi la souffrance de Nina et son épuisement.
Cette errance les conduit à Versailles, dans les bois, tout près du château. C’est là qu’ils rencontrent Damien (Guillaume Depardieu) qui vit retranché dans une cabane. Guillaume, c’est un marginal, une sorte d’ermite qui n’attend plus rien de la société, qui ne veut plus rien avoir à faire avec elle. Ces deux êtres au bout du rouleau font l’amour dans cette cabane, puis Nina laisse l’enfant et disparaît. Peu à peu, au fil des jours, du temps, des saisons, l’homme et l’enfant vont s’apprivoiser et s’attacher l’un à l’autre, s’appuyer l’un sur l’autre et ensemble retrouver la force d’affronter le monde.
C’est à ce moment là que vous pouvez me voir : au moment où Damien va reconnaitre Enzo à la mairie. L’employée de mairie en rouge, c’est moi…