mardi 30 août 2011

Quelques photos du Grand fracas issu de rien. Cabaret spectral.

Rose-Esther Guignard au théâtre du Peuple à Bussang.

Quelques photos_Le brame des biches.

Le brame des biches texte de Marion Aubert mise en scène Pierre Guillois

Utopie culturelle née il y a plus d’un siècle dans une vallée vosgienne, le Théâtre du Peuple de Bussang rend cette année hommage à ses origines à travers une création, « Le Brame des biches », à la fois tragi-comédie industrielle et saga familiale.

« Bussang a cette particularité qu’il doit intéresser des gens qui ne vont au théâtre qu’une fois par an, ici : il doit donc être à la fois exigeant et n’exclure personne », résumait le metteur en scène Pierre Guillois, lors de la première, jeudi.

L’écriture a été confiée à une femme, Marion Aubert, une première en 116 ans d’existence de cette scène. Il s’agit de l’épopée à la fois glorieuse et misérable de l’industrie textile au XIX e siècle dans les Vosges, portée par une quarantaine de comédiens professionnels mais aussi amateurs, locaux, l’une des traditions du Théâtre du Peuple.

Mis en abîme par un conteur et un « chœur » qui racontent la pièce dans la pièce, le spectacle retrace la vie du village vosgien à cette époque. Les intrigues convoquent, pêle-mêle, rudesse du travail à l’usine, hystérie de la femme du patron, vanité des potentats locaux. Il est aussi question de l’homosexualité ou du socialisme naissant.

La pièce ne déroge pas à la règle de Bussang : l’ouverture de deux portes monumentales en fond de scène qui laissent entrer la forêt environnante comme décor naturel, un moment très apprécié par les spectateurs.

« Derrière une faconde ludique et brillante, je voulais donner aux spectateurs les multiples dimensions de ce texte : mélodrame social, pièce féministe, œuvre baroque et naïve ou fantaisie érotique », explique le metteur en scène, qui livre sa « dernière pièce à Bussang », après six saisons à la tête du théâtre.

La pièce, qui fait la part belle à l’humour, tranche avec les précédentes créations de Bussang, dont la noirceur avait parfois dérouté le public.

Quelque chose d’unique

Le Théâtre du Peuple a été fondé en 1895 par le poète Maurice Pottecher, oncle du célèbre chroniqueur judiciaire Frédéric Pottecher. Enfant du pays, le fondateur souhaitait rassembler dans son fief une société villageoise autour d’un projet de « théâtre et de partage » : aujourd’hui, Bussang reste un lieu résolument populaire.

« Cette idée de théâtre populaire est toujours là : il faut une lisibilité, quelque chose d’unique dans un lieu unique », souligne Pierre Guillois, qui a également mis en scène le deuxième spectacle de la saison, Grand fracas issu de rien, dont les représentations commenceront en août. « Ce sera un cabaret qui réunit des artistes aux métiers variés et complémentaires qui vont produire une série de numéros dont une des vertus doit être de nous impressionner », promet le metteur en scène.

Entre 20 000 et 25 000 spectateurs se pressent chaque année à Bussang, généralement avec couvertures et coussins pour affronter le froid et l’inconfort légendaire des bancs. La plupart sont des habitués des lieux, car le virus de Bussang se transmet « de génération en génération », affirme Pierre Guillois.



Grand fracas issu de rien au Théâtre du Peuple à Bussang_Un cabaret spectral.

Description

Soirée hypnotique emportée par des artistes insensés capables du merveilleux comme du rire ! Théâtre, chant, acrobatie s’amourachent et s’enlacent pour mieux nous faire vaciller. Ici un jongleur des mots, là une hystérique soprano, là-bas un athlète assez costaud. Tous s’en donnent à cœur joie, exhibent leur faconde, leur talent, leurs biscotos. Ils visent le vertige, cherchent les frissons, quêtent l’ébahissement, l’étourdissement. Seuls les comas ne sont pas garantis !

Avec des textes de Valère Novarina, des airs de Purcell, Gounod, Berstein… sur des anneaux, barre fixe et cheval d’arçon, ces artistes virtuoses vous promettent un cabaret fou et périlleux, un moment suspendu dans l’atmosphère enchanteresse du Théâtre du Peuple

"Dans une étonnante scénographie virtuelle, le comédien Dominique Parent dit avec brio des textes pataphysiques de Valère Novarina. Sa prouesse vocale répond à celle d'un gymnaste ou d'une soprano." Aurélien Ferenczi, Télérama

Après avoir vu Le Brame des Biches, une visite au Musée du Textile des Vosges en continuité avec la pièce.

Lieu de mémoire de toutes les richesses présentées par le textile dans la région, depuis le début du 19ème siècle.Trois siècles d'histoire du textile, depuis les premiers métiers manuels utilisés dans les fermes et la fabrication artisanale du fil, jusqu'aux techniques de filature et de tissage les plus modernes.

Un super moment à Bussang dans les Vosges! Au théâtre du peuple.

Cet été, un petit détour dans les Vosges_ Bussang, spécialement pour le théâtre du Peuple.

Le théâtre du Peuple est créé par Maurice Pottecher en 1895. Sa singularité est alors d'être un théâtre de plein air, dont seul la scène est construite : les spectateurs sont debout dans la prairie. Cette particularité en fait dès le début un théâtre d'été. La scène est couverte de manière permanente l'année suivante, et des bancs sont installés. Ce n'est qu'en 1924 que sont construits les murs et le toit ; la machinerie de théâtre suit en 1939 et le plancher en 1945. Le théâtre du Peuple est classé aux Monuments Historiques en 1975. Il est possible de le visiter sur simple réservation.

Affiche Epos 2011, dédicacée par Bruno de la Salle et Jihad Darwiche après la représentation de l'Oranger Magique.

L'oranger Magique par Jean-Louis Régnier à La nuit où "Tout le monde raconte ! "

Costume: Christiane Guignard

L'oranger Magique par Rose-Esther Guignard à La nuit où "Tout le monde raconte ! "

photos de Gilles Juhel
Costume: Christiane Guignard

Festival EPOS 2011 au CLIO: Conservatoire Contemporain de la Littérature Orale.