mercredi 28 juillet 2010

Rencontre avec Valérie Mréjen après la projection " Journal d'un festivalier indécis" lors du Festival International du Film de la Rochelle 2010.


Résidence 2009-2010 présentation Valérie Mréjen, réalisatrice

Carrefours

Valérie MrejenPour la quatrième année, le Festival et le Centre Intermondes accueillent un artiste vidéaste en résidence. Tout au long de son séjour, celui-ci accumule les rencontres avec le public ou les professionnels, écrit et tourne en immersion complète dans le festival. Il dispose pour ce faire d’une totale liberté de thème et de sujet, aucune figure, forme ou style n’étant imposé pour son film, qui sera projeté l’année suivante aux festivaliers. Après Laëtitia Bourget en 2007 et Pierre-Yves Borgeaud en 2008, c’est au tour d’Andrew Kötting d’être avec nous cette année et de Valérie Mréjen, présente l’année dernière, de montrer ses créations.

Avec Journal d’un festivalier indécis et perpétuellement partagé, Valérie Mréjen nous fait réviser le code de la route du festival. On se laisse guider, on choisit des directions, on arpente la grille au risque de se tromper et de devoir repasser. On s’échappe un peu vers la Suisse, pays d’origine de l’actrice Dominique Reymond, qui fait la voix-off. Une bonne organisation implique de surligner en rouge, en orange et en vert les films qu’on aimerait voir, qu’on ne veut pas manquer ou qu’on veut voir absolument, comme des feux de signalisation. Une fois son permis en main, on peut enfin se laisser flotter entre les séances, onduler parmi les spectateurs, capter les reflets d’un éventail qui s’agite dans le noir, aussi silencieusement qu’une nageoire de poisson. On pourrait aussi bien aller à l’Aquarium, mais on préfère replonger dans un autre film.

Durant la seconde partie de sa résidence, la vidéaste s’est impliquée dans un atelier d’écriture et de réalisation dans le quartier de Mireuil, travaillant avec
un groupe d’enfants du Centre Social Le Pertuis. De cette expérience est née la vidéo Avenue de Moscou, Mireuil, que l’artiste a bien voulu nous présenter : « Pour mon travail en résidence, je n’avais pas d’idée préconçue, je connaissais bien le festival, je ne travaillais donc pas en terrain inconnu. Toutefois, c’était une expérience nouvelle et inédite de faire un film au Festival tout en allant voir des films ! »

« La vidéo à Mireuil à été faite en février, il s’agissait de quelque chose de complètement différent de la première. Je me demandais comment, dans un endroit déconnecté du festival, je pourrais trouver une idée qui ait un sens pour moi et pour les gens de Mireuil. Il s’agissait d’une commande venant du Festival et de l’Astrolabe. Au-delà de l’artificialité naturelle de la situation, je fus confrontée à une forme de choc des cultures. J’avais très envie de travailler avec les jeunes du centre de loisirs, mais il me fut difficile de trouver ma place. Il me fallait parvenir à leur faire oublier l’idée commune associant la caméra avec le journalisme TV. Les premiers jours furent difficiles, j’ai dû rentrer en contact avec les gens en très peu de temps. Peu à peu, ils se sont habitués à moi, mais il m’aurait fallu rester davantage. J’ai réalisé 4 ou 5 cassettes d’une heure. Les surprises furent nombreuses et mon idée un peu naïve de récolter les réponses des enfants à mes questions fut très vite écartée, tant ils n’avaient pas l’habitude qu’on s’adresse à eux de cette manière. De plus, je tenais à ne pas alourdir le film par des portraits statiques et sinistres.

Le travelling sur les immeubles révèle une architecture intéressante, avec le ciel bleu qui fait ressortir les pierres blanches. J’ai essayé de ne pas enjoliver les choses, ni d’en rajouter sur la misère. Il y a des problèmes sociaux mais pas d’insécurité. Le Corbusier avait travaillé sur le projet architectural, et l’ensemble n’est pas aussi désastreux que dans certaines villes nouvelles ».

Iris Pouy et Léonard Pouy

samedi 17 juillet 2010

Lecture spectacle:" Les Circoncis de la St Jean", texte de Michel Philippe Lerebours au Théâtre Toujours à l'Horizon le jeudi 10 juin 2010_La Rochelle



La lecture spectacle de la pièce a été réalisé dans le cadre de la résidence de mise en scène à La Rochelle accordée par Culturesfrance.Mise en espace par Billy ELUCIEN avec Rose-Esther Guignard: Elza; Emmanuel Vilsaint: Maurice; Juiliette Duret: le revenant et Claude Saturne: Percussion.