samedi 9 juin 2007

Prix du scénario : Fatih Akin pour De l'autre côté


Prix de la mise en scène : Julian Schnabel pour Le Scaphandre et le papillon

Prix d'interprétation masculine : Konstantin Lavronenko pour Le Bannissement
Prix du Jury, ex-aequo : Persepolis de Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud


Lumière silencieuse de Carlos Reygadas
Caméra d'Or : Meduzot d'Etgar Keret et Shira Geffen (Semaine de la Critique) - Mention spéciale pour Control d'Anton Corbijn (Quinzaine des réalisateurs)
Palme d'Or du court métrage :
Ver llover d'Elisa Miller - Mentions spéciales pour Ah Ma d'Anthony Chen et Run de Mark Albiston
Palme d'or exceptionnelle : Jane Fonda

Prix d'interprétation féminine : Jeon Do-Yeon pour Secret Sunshine


Le Prix d'interprétation féminine a été attribué par Alain Delon à l'actrice sud-coréenne Jeon Do-yeon pour sa performance dans Secret Sunshine de Lee Chang-dong.

Lors de la Cérémonie de remise des Prix, l’actrice Jeon Do-yeon a déclaré : « Bonsoir. Je n’en reviens pas d’être ici à cette place, j’ai entendu dire qu’il y avait énormément d’actrices merveilleuses pendant ce Festival ; j’espère que je pourrai les représenter aujourd’hui. Je suis vraiment honorée d’avoir ce Prix, je ne sais pas comment le recevoir… Je remercie bien sûr le Festival de Cannes et les membres du Jury. Je remercie le réalisateur Lee Chang-dong qui m’a donnée la possibilité d’interpréter ce rôle et surtout l’acteur Song Kang-ho grâce à qui j’ai pu exister. Je remercie vous tous qui avez apprécié le film Secret Sunshine. Je ne l’oublierai jamais de ma vie. Merci beaucoup ! »

Lors de la conférence de presse des lauréats, Jeon Do-yeon a déclaré sur sa récompense : « C’est la première fois que je viens dans un festival étranger. J’étais très honorée d’être invitée dans un aussi grand festival comme Cannes. Je suis bien sûr très heureuse d’avoir reçu ce Prix d’Interprétation. J’étais très tendue, j’ai tout fait pour me rassurer, me dire qu’il ne se passerait rien. Dans mon entourage, on n’arrêtait pas de m’en parler, j’avais vraiment envie de me cacher. Je voudrais tous vous remercier. »

Dimanche 27 Mai 2007: Le Palmarès du 60ème Festival de Cannes

Coup de blues, c’est le retour et on va tourner le dos à Cannes. Réveil à 6 h et départ de l’hôtel Maeva à 8 h 30. C’est douloureux et on pense aux autres que l’ont ne reverra pas avant longtemps pour certains, à qui on ne pourra pas dire au revoir. Et c’est là qu’on se dit : « vive internet et vive le téléphone »…Voilà le train qui arrive et il est 10 h 08, voiture 5, deuxième classe, siège 87. Je me suis retrouvée à côté d’une personne assez âgée qui allait à Rouen. Il m’a dit qu’il ne va plus au festival parce que les acteurs d’aujourd’hui parlent trop vite et que nous devrions travailler la diction, et que c’est surtout les images qui parlent dans le cinéma d’aujourd’hui …

Je garderai un souvenir imémorable de cette semaine passée dans le plus grand festival de cinéma au monde.

Me voilà, sortie d’un rêve qui me hante encore et ce n’est pas fini. J’ai suivi le Palmarès du 60ème Festival de Cannes à la télévision.


Palmarès du 60ème Festival de Cannes Palme d'Or :




Prix du 60ème anniversaire : Gus Van Sant et son film Paranoid Park







- « XXY » de la cinéaste argentine Lucia Puenzo, présenté dans la sélection La Semaine de la critique



Alex, une adolescente de 15 ans, porte un lourd secret. Peu après sa naissance, ses parents ont décidé de quitter Buenos Aires pour aller s'installer sur la côte uruguayenne, dans une maison en bois, perdue dans les dunes. C'est là qu'un couple d'amis venus de Buenos Aires leur rend visite, accompagnés d'Álvaro, leur fils de 16 ans. Le père, un spécialiste en chirurgie esthétique, a accepté l'invitation en raison de l'intérêt médical qu'il porte à Alex. Une attirance inéluctable naît entre les deux ados qui vont tous les obliger à affronter leurs peurs... Des rumeurs se répandent dans la ville. On commence à dévisager Alex comme si c'était un monstre. La fascination qu'elle exerce risque désormais de devenir dangereuse.

Le soir nous avons eu une soirée à la maison des Associations : soirée d’échanges et de partage ... On sent la fin qui approche et on ne feint de ne pas comprendre.




- « Control » du cinéaste anglais Anton Corbijn, présenté dans la sélection La Quinzaine des réalisateurs


L'acteur Sam Riley et le réalisateur néerlandais d'Anton Corbijn (Sipa)
Synopsis :
La vie et la mort de Ian Curtis, chanteur du groupe mythique de rock anglais des années 70 Joy Division. Tiraillé entre sa vie de famille, sa gloire naissante et son amour pour une autre femme, Ian Curtis s'est suicidé le 18 mai 1980, à l'âge de 23 ans, à la veille d'une tournée américaine du groupe qui s'annonçait triomphale. Ian Curtis a changé le rock sans le vouloir, sans le savoir.

« La Visite de la fanfare » d'Eran kolirin, grand vainqueur du 26e Prix de la Jeunesse

Aujourd’hui à 17 h 00, nous sommes allés à la salle Bazin pour la remise de prix que le jury jeune va remettre. Lors de la cérémonie, le Prix de la Jeunesse a été attribué à La Visite de la fanfare d'Eran Kolirin. Il y a eu aussi deux autres prix regard jeunes : Control de Anton Corbijn et XXY de Lucia Puenzo.



« La Visite de la fanfare » d'Eran kolirin, grand vainqueur du 26e Prix de la Jeunesse


Synopsis :
Un jour, il n'y a pas si longtemps, une petite fanfare de la police égyptienne fut invitée en Israël pour jouer lors de la cérémonie d'inauguration d'un centre culturel arabe. Seulement, en raison des lenteurs de la bureaucratie, d'un manque de chance ou de tout autre concours de circonstances, personne ne vient les accueillir à l'aéroport. Ils tentèrent alors de se débrouiller seuls, dans un anglais approximatif, pour finalement se retrouver au fin fond du désert israélien. Peu de gens s'en souviennent, cette histoire semblait sans importance…

Rencontre Professionnelle avec Sara Forestier

Actrice, « César 2003 du meilleur espoir féminin » pour son rôle dans l’Esquive de Abdellatif Kechiche.


Elle s’était présentée au casting. Sa meilleure amie l’a accompagnée pour la première fois de sa vie pour lui donner la réplique. Elles jouaient et à un moment sa meilleure amie lui dit : « je ne sais plus quoi dire », Sara a explosé de rire mais elle a continué à jouer toute seule. Elle a fait 6 castings. Elle dit qu’elle se rappellera toujours de cette rencontre avec Abdellatif Kechiche puisque « c’est un mec génial et un mec super intense ». Il lui a serré la main et puis il l’a regardé une minute dans les yeux. Elle a flippé, elle s’est dit : « qu’est-ce que ce mec… » Il l’a regardé et il lui a dit « je suis très content de te rencontrer Sara ».Elle lui a répondu « moi aussi ».

La place que tu occupes par rapport aux personnages que tu as pu incarner.

C’est un peu comme une fusion. Tu comprends, les personnages, tu les incarnes mais la compréhension du personnage elle te parle jamais. Ton personnage ne te quitte jamais mais en même temps ce n’est pas toi. C’est-à-dire quand tu as une compréhension du personnage tu peux l’incarner au moment présent. À partir de ce moment là, tu as une personnalité et tu comprends le parcours. T’es touché par quelque chose et tu le comprends, tu peux l’incarner dans le moment présent et après le tournage, c’est terminé mais la compréhension du personnage tu l’as et tu es nourrie de ça. Après, ton personnage tu l’as quitté, tu vas t’intéresser à une autre personnalité, tu vas la comprendre, ça va te toucher, tu vas l’incarner et tu passes à autre chose. Au final tu t’es nourrie. C’est génial d’être acteur.

Il faut du courage : c’est un métier très, très difficile comédienne et pourquoi ? Parce qu’il y a un milliard de petits électrons libres qui gravitent autour de toi et qui te disent : « fait attention, fais attention à ce que tu fais, fais attention à ce choix…. Non tu ne peux pas aller directement vers un réalisateur, Sara. T’as un Agent, il faut l’écouter, faire des trucs et on t’empêche d’être naturel quoi. C’est n’importe quoi, normalement tu es un acteur, tu fais ce que tu veux. Si tu as envie d’aller vers quelqu’un, tu vas vers quelqu’un. Il y a beaucoup d’espèce de clefs, de codes dans ce métier qui poussent la ligne, qui maintiennent dans un truc, tu ne peux plus rien faire et tu dépends juste du désir des autres.

Quels sont tes projets ?

Le 28 Mai 2007, je serai en tournage pour un mois et demi dans un film italien, une histoire d’amour assez intense et très belle. C’est tout en Anglais. Ensuite, j’espère pouvoir monter mon moyen métrage. Je dois faire des répétitions car je dois jouer au théâtre en automne et ensuite, normalement en Septembre je dois tourner en Croatie, une comédie sur le Festival de Cannes. Je dois répéter cet été aussi. J’ai des problèmes d’emploi du temps, il faudrait que je compresse un peu tout ça, je vais voir comment je peux faire.

Autres : Quand on est comédien c’est être sur le plateau, jouer la comédie. Le comédien sur un plateau passe son temps à attendre. Quand tu es acteur, tu donnes une partition, tu proposes. C’est aussi avoir le courage de prendre de la liberté. On a une vraie responsabilité en tant qu’artiste. Il faut avoir du courage et n’être pas en position d’attente. Il faut faire des choses. Ce qui lui faire plaisir c’est de jouer la comédie. C’est un peu comme la philosophie la comédie. Tu comprends un personnage et tu l’incarnes mais ce n’est pas toi. C’est génial d’être acteur, si tu veux t’ouvrir l’esprit c’est énorme ce que ça t’apporte. C’est un métier qui ouvre des portes sur l’être humain.

« Dans la vie il faut être curieux de tous. Il suffit juste d’observer les autres pour savoir ce qu’ils pensent. »

Si elle devait écrire un texte comme nous sur la lumière ?

Elle aurait mis la lumière dans les jeux des acteurs : la vie et la lumière dans les yeux.

Samedi 26 Mai 2007: Réactions des 60 à Cannes

Ce matin, nous étions invités au Carlton, pour une rencontre professionnelle avec Sara Forestier, actrice et marraine du Prix de la Jeunesse 2007. Ce fut une entrevue fructueuse et dynamique.



Tout d’abord, nous avons fait connaissance avec Étienne Madranges, le directeur de la Jeunesse et de Sports. Il essaye de faire progresser l’Europe pour les jeunes dans le domaine de la solidarité et de l’intégrité…. Le prix de la Jeunesse permet de travailler l’échange…Tout est fait pour sensibiliser les jeunes et leur faire découvrir les métiers du cinéma... Il y a eu mille cinq cent projets récompensés : images cinéma, photos…depuis 25 ans que ce prix existe. Il permet avant tout que les jeunes venant de toute l’Europe puisse regarder des films, faire des rencontres professionnelles : acteurs, réalisateurs …
La Marraine c’est quelqu’un de nécessaire : c’est quelqu’un qui aime son métier, qui est jeune. Elle à 20 ans. Elle a déjà tourné dans 15 films dont 12 long-métrages .Elle est entrain de monter sa boîte de production. En dehors de son métier. Elle aime sa cité.

Nous avons échangé sur notre semaine passée à Cannes.
Réactions des 60 à Cannes


*Echanger entre nous et tous les Français *Montrer aux jeunes Européens ce qui se passe en France, leur donner envie de venir vers nous, *Les rencontres étaient riches. Ce n’est pas une opération strass et paillette. *Sensibiliser les jeunes, les faire réfléchir, découvrir des acteurs...C’est tout sauf strass et paillette. *Moments d’émotion : L’Homme de Londres, pas réussit à avoir un intérêt pour ce film. Ce film c’est aussi le Festival de Cannes. Premier Festival cinématographie du monde. *Cannes c’est des sifflets comme Besson : le grand bleu, c’est la grosse déprime parfois Cannes c’est ça. *Ils nous ont beaucoup donné pour les rencontres professionnelles, ils ont essayé de nous faire apprendre les différentes choses possibles. *La Leçon de Cinéma de Martin Scorsese à côte Tarentino c’était génial : Exceptionnel. *Le métier de monteur m’a estomaqué. Merci à tout le monde. Apprendre autant avec les 60 à Cannes qu’avec les professionnels de façon différents. *Les Ateliers du matin étaient très intéressants. Peut-être montrer tous les jours les reportages des rencontres professionnelles. *Les projeter avant chaque rencontre professionnelle c’est donner envie d’aller voir les films. Remerciements à Olivier et Emma. * « Ne jamais s’excuser » hommage de Macolm McDowell à Lindsay Anderson de Mike Kaplan (documentaire) : Stephan Frears, Tarentino était dans cette petite salle. C’est ça le Festival de Cannes. * Moments forts : croiser Michael Moore dans les toilettes (une fille de la Réunion). * Monter les marches c’était assez fort, de plus, c’est la premier année que « les 60 à Cannes » ont réussit à monter les marches tous ensemble. Tous les ans c’était le jury tandis que cette année c’était pour tout le monde. * Les émotions c’est toute la semaine. Rencontrer des gens étonnants qui racontent leur univers : moments marquants

« Secret Sunshine » de Lee Chang Dong, séance du lendemain, à la salle 60e.

Synopsis

Après la mort de son mari, Shi-ae décide d'aller vivre dans le village natal de celui-ci afin d'élever son fils. Elle y donne des cours de piano mais ne parvient malgré tout pas à s'adapter à son nouveau lieu de vie. Auprès de Kim Jong-chan, un mécanicien, elle trouve un peu de réconfort.



… Aujourd’hui la journée est finie pour moi, trop fatiguée et puis malade. Je suis rentrée pour me soigner et me reposer. Juste avant de rentrer on est passé au Palais du Festival, au sous-sol, et on a vu un court métrage dans la sélection short film corner : Love sex and Mathematiques 39 minutes, (Canada : Amour Sexe er Mathématiques) : les sous-titres étaient un peu de toutes les couleurs (jaunes, vert…et j’avais mal aux yeux).


Vendredi 25 Mai 2007: Rencontres professionnelles avec François-Renaud Labarthe (chef décorateur)

Ce matin, ce n’est pas la grande forme je me suis réveillée malade. Petit déjeuner et courir à la pharmacie pour des médicaments…
Rencontres professionnelles avec François-Renaud Labarthe (chef décorateur), qui nous a décrit son métier et évoqué ses expériences de tournage avec Olivier Assayas, Catherine Breillat... c’était une matinée enrichissante.

Rencontre avec
François-Renaud Labarthe
Chef décorateur
Chef décorateur depuis une vingtaine d’années à peu près. Il a travaillé sur 25/30 long-métrages. Un rythme qui s’est beaucoup accéléré ces dernières années. Il fait plutôt des films d’auteurs. Il a beaucoup travaillé avec Olivier Assayas, il a fait 11 films avec lui, et les deux dernières années avec Catherine Corsini, Pascal Ferant, Catherine Breillat … A partir du moment qu’on s’intéresse à ce qu’on fait, les lacunes se comblent extrêmement vite, mais c’est un peu le secret .C’est très enrichissant mais c’est un peu le travail et en plus on apprend. C’est un métier formidable pour ça.

Autres : Il déteste l’idée qu’en sortant d’une projection les gens lui disent : « je n’aime pas le film mais les décors étaient bien ».
Si les acteurs jouent mal, il n’apprécie plus rien tandis que si les acteurs sont bons, l’histoire aussi.

« Le cinéma c’est un art de groupe. Les belles choses se sortent des idées, des discussions. » FRL

Cet après midi vers 13h15, avec Sandra I nous sommes allées voir Secret Sunshine de Lee Chang Dong.

« A l’intérieur » de Julien Maury, Alexandre Bustillo, à la Semaine internationale de la critique à l’espace Miramar

Synopsis


Depuis la mort tragique de son mari dans un accident de voiture Sarah est seule et malgré une mère omniprésente, c'est seule qu'elle passera son réveillon de Noël. Seule et enceinte. Cette nuit est la dernière que la jeune femme passera chez elle. Le lendemain matin, celle-ci doit entrer à l'hôpital pour accoucher. Dans sa maison, tout est calme. Jusqu'au moment où quelqu'un vient frapper à sa porte. Derrière, une femme prête à tout pour arracher l'enfant qu'elle porte en elle...



On est rentré à pied avec Sandra et on en a profité pour danser sur la route, prendre des photos, admirer la plage, la mer...Nous sommes à 3 km du Festival donc environ 45 minutes à pieds.




Rencontres professionnelles avec Alain Bouffartigue, vice-président de l'AFCAE

Rencontres professionnelles avec Alain Bouffartigue, vice-président de l'AFCAE (Association Française des Cinémas d'Art et d'Essai). Il nous parle aujourd'hui du cinéma d'art et essai. Qu'est-ce ? Comment s'exprime-t-il en France ? Quel est le rôle de l'AFCAE dans son développement ?

Rencontres professionnelles avec
Alain Bouffartigue
vice-président de l'AFCAE
Le mouvement d’Art et Essai à travers l’AFCAE :




En 1955, il y avait 5 salles parisiennes qui fondaient l’AFCAE, donc c’était sur la capitale de la France, 5 cinémas très spécialisés au milieu des exploitations de cette époque-là qui étaient évidemment très, très différentes : c’était du au cinéma. Il y avait le cinéma, la télévision n’était pas très importante.

La notion d’ « Art et Essai » :
On dit « ça c’est commercial » ou « c’est de l’art et essai » mais non il peut y avoir des films qui relèvent de l’Art et Essai et qui marchent très bien en salle. L’Art et Essai ce n’est pas des films qui sont différents : ce sont des films qui répondent à certaines exigences, regards, intelligence, sens de l’intégrité, points de vue
...
Comment se porte le cinéma d’Art et Essai aujourd’hui ?
Personne ne veut du mal à tout cela, tout le monde est pour l’exception culturelle, la diversité culturelle. Le problème c’est qu’il y a des logiques économiques et, si on ne met pas de garde fou, s’il n’y a pas une régulation, un certain nombre de garanties qui sont apportées, forcement c’est dans la nature de prendre le dessus. A ce moment là il y a donc des choses qui sont balayées. C’est très difficile de défendre ses acquis sans se crisper sur des formes antérieures.

Autres : « Il ne faut pas décourager le spectateur, trop des films, ils finissent par ne plus y aller. » AB


Cet après midi j’ai mangé avec Alexis C à la Boule d’Or. On a mangé du couscous pour une assiette de couscous c’est une assiette, une vrai et c’était très bien. Après, il est allé voir un film au Miramar et je suis allée à la recherche des mes photos dans différents studios : Photo Traverso et photofestival, Tam tam photos, Sud photo, Off agence d’images...et je suis allée faire un petit tour au Palais du Festival, au sous-sol, pour prendre des documents et j’ai été invitée à voir un film dans la sélection short film corner par Sene Fara : "Libre Arbitre"


« Le monde est si beau qu’il vaut la peine qu’on se battre pour lui » SF dans LA



J’en ai profité pour envoyer un message à Thierry Méranger (mon ancien professeur de cinéma, critique aux Cahiers du Cinéma), pour se rencontrer si possible, c’est la seule personne qu’il me reste à voir. J’étais tellement fatiguée que je suis rentrée. Cette fois-ci je ne pouvais pas jouer à la dure et me dire « tu vas tenir jusqu’au bout ». D’abord, je suis allée dans la chambre 764, celle de Sandra I, car je n’avais pas la clef. Il fallait absolument que je me repose, alors finalement nous sommes allées à l’accueil pour demander de nous ouvrir exceptionnellement ma chambre. Ce soir il y a une soirée au bord de la plage mais entre temps j’ai reçu un message de Mr Thierry Méranger qui m’a dit : « Je suis ce soir à la semaine de la critique ». J’ai sursauté et je me suis levée. J’ai demandé à Sandra I si elle voulait venir avec moi. Arrivée devant l’hôtel c’était trop tard pour la navette, allez c’est parti pour le bus ! On a attendu longtemps. La séance était à 22 h 30 et j’avais peur de la rater. On a spidé, une fois arrivées devant l’Hôtel de Ville de Cannes, Sandra courait presque dernière moi, on s’est faufilé entre la foule et les voitures. En arrivant à l’Espace Miramar on s’est mis dans la première file mais ce n’était pas la bonne…Il fallait tout recommencer à zéro et à ce moment-là j’ai vu Mr Thierry Méranger …Nous sommes rentrés mais je ne peux pas vous dire comment. Nous avons trouvé des places un petit peu en bas à gauche et une fois bien installés c’est là qu’il m’a annoncé que c’était un film d’horreur : « A l’intérieur » de Julien Maury et Alexandre Bustillo. Heureusement que vous n’avez pas vu mon visage … Pendant le film il y a une personne qui est sortie. Par moments il y en a qui rigolaient très fort. Dès le début du film j’ai eu un sursaut et voilà c’est parti et j’y ai survécu. En sortant on a pris quelques photos des comédiens et posé quelques questions. Nous avons fait un bout de chemin ensemble car nous prenions le bus au même endroit. A Cannes, l’argent file très vite, il nous fallait chercher un distri-banque et ensuite nous avons discuté longuement.


Jeudi 24 Mai 2007: ALEXANDRA de Alexander SOKOUROV à la compétition officielle, Grand Théâtre Lumière

Ça à été dur ce matin, réveil à 6 h 00 pour la séance de 8 h 30. J’ai retrouvé S qui allait aussi à la séance. Il fallait lutter pour ne pas dormir. Le film était bien.
Synopsis

Un officier russe basé en Tchétchénie reçoit la visite de sa grand-mère, Alexandra. Par son indépendance d’esprit et son franc-parler, la vieille dame bouleverse la vie bien réglée du camp militaire qui l'accueille. Elle pose des questions, écoute les soldats, plus qu'elle ne parle. Elle sort aussi dans le village voisin pour aller au marché. Alexandra y rencontre des femmes tchétchènes, se lie d'amitié avec elles ; elles discutent de leurs sorts respectifs, constatent qu’il n’y a pas de différences entre elles...

THE MAN FROM LONDON (L'HOMME DE LONDRES) de Béla TARR, à la compétition officielle, Grand Théâtre Lumière


Synopsis

Maloin mène une vie simple et sans but, aux confins de la mer infinie; c'est à peine s'il remarque le monde qui l'entoure. Il a déjà accepté la longue et inévitable détérioration de sa vie, et son immense solitude.
Lorsqu'il devient témoin d'un meurtre, sa vie bascule et le voilà confronté au péché, à la morale, au châtiment, écartelé à la frontière de l'innocence et de la complicité. Et cet état de scepticisme l'entraîne sur le chemin de la réflexion, sur la signification de la vie et du sens de l'existence.
Le film touche à cet indestructible désir des hommes pour la vie, la liberté, le bonheur, les illusions jamais réalisées, à ces riens qui nous apportent l'énergie, pour continuer à vivre, à s'endormir, à s'éveiller, jour après jour. L'histoire de Maloin est la nôtre, celle de tous ceux qui doutent et qui peuvent encore s'interroger sur leur pâle existence.

Après ce film, ça fait du bien de prendre un peu d’air frais et de se poser un peu de questions. On retrouve nos chers photographes, on dirait qu’ils n’ont pas bougé d’un poil. « Mademoiselle ! » et oui c’est encore pour moi. C’est vrai, je l’avoue, au début c’était bien, tout était beau mais il y a une fin à tout. Allez on y va à la soirée Africaine…On a marché, marché et on n’a pas trouvé la soirée et en revenant, pour aller prendre le bus en regardant sur notre gauche, la soirée était là. On entendait la musique, on avait envie de danser mais le sommeil nous emportait et on s’est dit tant pis, on rentre. Malheureusement, on est arrivé trop tard : le bus était déjà parti et on a pris le chemin du retour à pied. En chemin Célia avait faim donc on s’est arrêté pour aller chercher à manger avec Sandra I. Une nouvelle aventure devant nous, il faisait frais, la lune était au rendez vous, on voyait la mer, on entendait des musiques un peu partout, les lumières qui se reflétaient dans l’eau et Célia qui chantait, c’était magnifique…