samedi 9 juin 2007

Rose la Future Star

Ce jour-là vous ne pouvez pas imaginer : j’avais l’impression d’être dans un autre monde, d’être quelqu’un d’autre, enfin bref, d’être une star. Des photographes surgissaient de partout et j’avais juste le temps, par moment, de voir des flash par-ci et par-là. Mademoiselle vous êtes jolie, resplendissante, magnifique, votre robe est très jolie. Quelle beauté même vos cheveux vont avec la couleur de votre robe…Je suis tombée sur un triangle de photographe qui m’ont fait tourner un peu en bourrique « moi d’abord, je l’ai vue d’abord, par ici, par là, souriez, tournez-vous comme ci comme ça, soulevez légèrement la tète, tournez légèrement à gauche … » Il suffisait que je fasse un pas et hop j’étais photographiée et il y en avait dans tous les coins de la rue. J’avais une copine avec moi : Célia et elle en avait marre de rester avec moi. Elle m’a dit : « la prochaine fois que je vois un photographe, je te laisse seule … ». Enfin, nous sommes arrivées au Palais du Festival et nous nous sommes installées et nous n’osions plus bouger. Il y a un touriste qui passait par là et qui m’a dit : « Mademoiselle, je suis touriste, est-ce que je peux prendre une photo avec vous ? ». De l’autre côté, vers la rue, je voyais des photographes qui me fusillaient encore avec leurs appareils. Il y a Monsieur Antoine SO qui passait par là, qui a pris quelques photos et qui nous a invitées à une soirée africaine…


Nous avions quand même environ 2 h d’avance car le rendez était à 21 h devant l’Office du tourisme. Les autres sont arrivés petit à petit et nous avons commencé à nous amuser, à faire des photos de nous et du groupe…Notre quart d’heure de gloire est arrivé et nous allions enfin monter les marches, les 60 ensembles. Nous avons monté les fabuleuses, les légendaires marches rouges. C’est un souvenir inoubliable. Mon cœur s’est mis à battre à une telle vitesse, j’étais heureuse d’être là avec eux tous, quelle palpitation : C’était mythique, irréel, féérique, fictif, fantastique, prodigieux, incroyable, extraordinaire, étonnant, surnaturel, vrai, fabuleux, les mots ne sortent plus de ma bouche c’était inexprimable. C’est un moment à vivre et à partager.
Nous sommes allés voir The Man From London « L’Homme de Londres » de Béla Tarr dans le Grand Théâtre Lumière. C’est un film de 2 h 12, il faut s’accrocher si on veut aller jusqu’au bout. Pendant la séance il y a des gens qui sont partis, qui dormaient ou qui sifflaient ou encore qui applaudissaient. Il parait que lorsque les cannois n’aiment pas un film c’est comme ça. J’avais S qui était à coté moi qui tapait sa tête sur ses genoux et d’autres qui me disaient « tu veux sortir ? »…A la fin il y a une voix dans la salle qui a dit : « Oh c’est nul », ça m’avait un peu choqué mais c’est comme ça à Cannes. C’est vrai que c’est un film avec peu de dialogues, de nombreux plans très, très longs, parfois fixes, parfois noirs car c’est un film en N/B.



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