samedi 9 juin 2007

Mardi 22 Mai 2007: Rencontres professionnelles avec Laure Gardette (chef monteuse

Deuxième jours de Rencontres professionnelles avec Laure Gardette (chef monteuse) Nous avons découvert le parcours particulier de Laure Gardette et la sensibilité de son métier de chef monteuse. Elle a, entre autres, travaillé sur le film Caramel, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs 2007. Aujourd’hui c’est à mon tour de faire mon reportage sur cette rencontre car chaque jour il y a des groupes qui font des rempotages soit en allant voir des films soit en filmant la rencontre professionnelle. Vidéo en vue sur France5 le 20 Mai 2007.

RENCONTRE AVEC
Laure Gardette
Chef monteuse

(« Caramel » de Nadine Labaki, « Pardonnez-moi » de Maïwenn Le Besco…)

Elle a eu la chance dans son parcours de rencontrer des professeurs incroyables, depuis qu’elle est toute petite, et qui ont détecté chez elle une sensibilité à l’image. Dès le collège, son professeur de Français l’a dispensé des cours de grammaire et la mettait au fond de la salle pour faire des choses avec des images … C’est un peu la particularité dans son parcours. Elle a fait peu d’assistanat. Elle ne sait pas pourquoi mais elle s’est dit : j’ai envie de monter et elle s’est acheté une table de montage. Elle a monté comme ça les films de ses copains ainsi que beaucoup, beaucoup de courts-métrages. Ce n’est pas en faisant du cinéma qu’elle gagnait sa vie, elle s’est dit que c’était le moment de faire un assistanat. Elle a rencontré une grande monteuse qui a compris sa demande et à qui elle doit énormément de choses : c’est Nelly Quettier. Il y a eu aussi l’avènement du virtuel et elle s’est formée aussi grâce à des connaissances. Ces liens qui se créent c’est précieux, extrêmement précieux et en plus c’est agréable. Il y a des affinités qui se créent. Les réseaux se mettent en place et c’est toujours super agréable de cheminer, de se trouver sur des projets. Ce qui l’a le plus formé, c’est le court-métrage. Certains réalisateurs de courts-métrages sont passés au long-métrages et l’ont alors sollicitée. C’est le cas, par exemple, du film de Maïwenn Le Besco « Pardonnez-moi ». C’est grâce aux court-métrages qu’elle est passée aux long-métrages.
Après le tournage, à l’étape du montage, le monteur joue un rôle essentiel pour toute la suite du film. Elle a eu de la chance que les producteurs lui fassent confiance.

Question : Vous accompagnez le réalisateur, vous l’assistez, en fait, vous êtes un peu son psychologue finalement, pendant la durée du montage ?
Un monteur s’adapte forcément à la personnalité d’un réalisateur. On rentre dans son univers, on connaît ses failles, ses forces. Elle choisit en fonction de chacun des réalisateurs, la façon dont elle chemine. Dans tous le processus de création, elle remarque qu’au début, ils sont omniprésents et que petit à petit, ils lâchent prise. Il y a un triangle entre elle, le réalisateur et le film et à un moment donné, elle sent qu’on lui fait confiance.


« C’est aussi mon rôle que de transmettre mes compétences et mes expériences à quelqu’un. » LG
Cet après midi c’était assez difficile, il fallait faire le montage et il faisait très chaud. Au début nous avons laissé la fenêtre et la porte ouverte mais au bout d’un certain temps il fallait fermer la porte car il y avait de la musique et un autre groupe qui faisait son montage. J’ai eu une place pour aller voir « Persepolis » de Marjane Satrapi, Vincente Paronnaud. L’un des organisateurs m’a dit : « comme il dit tu as supporté Baptiste toute la journée, voilà une récompense pour demain ». Car en effet, on devait être deux pour la rencontre de ce matin, mais je me suis retrouvée seule : cela m’était égal, je suis là pour apprendre … et je devais assister à la Projection-rencontre-débat sur les aides à la création qui avait lieu de 17 h à 20 h, au Logis des Jeunes de Provences. Bien que le montage prenne beaucoup de temps (c’était très difficile de choisir les séquences car il y avait beaucoup de choses intéressantes), j’ai eu la chance de pouvoir y aller … Nous avons vu une douzaine de court-métrages, je crois, et j’ai aussi découvert les deux court-métrages de Sara Forestier : « ça s’voit direct » avec Sabrina Ouazzani et le rappeur Disiz La Peste (réalisé en 2004), et « Hôtel-Motel » avec Tom Riley et Sara Forestier (réalisé en 2005). Elle vient de terminer le tournage d’un troisième film qui sera un moyen métrage de 30 minutes. Ensuite, à 22 h 30, je suis allée voir « Mister Lonely » de Harmony Korine à « Un Certain Regard », Théâtre Claude Debussy. On était éclaté de rire …

Vers 00 h 30, j’ai pris une navette en direction de Vallauris pour une soirée qu’Antony D avait organisé à la Vida. En arrivant là-bas j’ai vu Olivier Berlemont, producteur (les films au long cour), qui était étonné de me voir à Cannes. J’ai aussi rencontré Julien Guetta, le réalisateur du court-métrage « Le vacant» avec Jean-François STEVENIN où j’étais stagiaire en régie l’été dernier…C’était vraiment un endroit de rêve avec piscine, les paysages étaient magiques et au loin, dans la pénombre, on voyait la mer ainsi que les bateaux illuminés qui se reflétaient sur la mer. Il y avait toutes sortes de personnes. J’ai dansé un peu avec Florence A ainsi qu’avec les amis qu’elle m’avait présentés. Soirée inoubliable et indescriptible.

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