jeudi 30 juillet 2009

Rencontre avec Jacques Doillon dirigé par Thierry Méranger du Cahier du cinéma suite à la projection « jouer avec Ponette » de Jeanne Crépeau.

Nous sommes très heureuses d’avoir cette rétrospective ici, c’est une vraie chance.

Ponette

Un enfant, peut-être vertueux assez vite, il a joué. C’est des gens que l’on a envie de filmer. A partir du moment qu’ils ont envie de jouer avec eux même et le réalisateur. Le travail peut commencer.

Victoire, 3 ans et demie. La frontière entre les comédiens et non comédiens lui parait un peut artificielle.

Gerald Thomassin est un immense acteur. Un acteur qui est lui, qui joue, qui est dans cette situation là. C’est comme s’il ne savait pas ce qu’il va faire. Cette chose là est peu fréquente.

Jacques Doillon accompagne l’histoire, il part de faits divers quand il commence à écrire, il ne sait pas la fin.

Tourner, c’est d’abord aimer une femme grace aux acteurs qui sont là. C’est très amusant de tourner quand on se laisse la liberté. Les comédiens donnent quelque chose. Revenir à l’écriture et gommer des choses. C’est revenir au piano, ce n’est pas effacer.

La fatigue de l’acteur :

Ne peut se souvenir comment on doit se tenir, à quel place se mettre. La 17éme prise, ce n’est pas la 17éme prise mais une prise nouvelle. Sinon ce n’est pas la peine d’en refaire une autre en sachant qu’on va laisser tomber celle-là d’avant. Tourner c’est essayer le changement.

Jacques Doillon cinéaste de terreur. Il se débarrasse de la terreur qui l’habite lors du tournage. Les mots, on les a repris, on a retourné la phrase. On est dans le sensible. Ça se fait bien plus avec le système nerveux plutôt que l’intelligence.

Réalisateur, cinéaste…Il est cinéaste, acteur du film.

Ponette :

Très douée cette enfant, très dramatique, elle n’avait aucune difficulté mais dans les scènes de comédie, ca n’a pas été facile pour elle.

« Dieu tout puissant : 23 prises, il a gardé la prise quand elle pleure ».

Il n’y a jamais eu de difficulté avec elle. Elle a toujours fait les sentiments qu’il y a dans le film. Tout ce qu’il a demandé a viré au dramatique car ses parents se séparaient. Ça l’a beaucoup aidé à faire ce film, le samedi et dimanche, elle pouvait voir ses parents. Les scènes de douleurs étaient faciles à faire jouer.

Quand on sort d’une tournée il y un soulagement mais le désir d’y retourner tout de suite.

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