mardi 27 novembre 2007

CARTE BLANCHE A JEAN- CLAUDE GALLOTTA.

Jeudi 18 octobre 2007

Ce soir je me retrouve au 51 Rue de Bercy , à la cinémathèque Française pour voir carte blanche à Jean-Claude Gallotta (paris 75). Nous avons vu des extraits de captations de spectacles depuis la naissance de la compagnie ( la danse du solstice d’été où les danseurs s’étaient relayés, du lever au coucher du soleil, sur une colline près de Grenoble, Ulysse, Daphnis et Chloé…) et Mammame, remis en scène par Claude Mouriéras dans la gare de l’Est à Paris sous le titre « un chant presque éteint » , puis par Raoul Ruiz. On a voyagé parmi ses œuvres et aussi avec lui, puisqu’il a fait un carnet de voyage filmé pendant la tournée de sa compagnie, le Groupe Emile Dubois dans les pays de l’Est. La musique nous emporte, les images sont magiques et magnifiques, nous voyageons en Serbie, en Roumanie et en Tchéquie et avec lui, nous dansons un peu partout en faisant de belles rencontres avec ces autres cultures. Les danseurs investissent la grande salle de danse de l’immense palais de Ceausescu où l’on y danse pour la première fois. Il y a aussi cette improvisation de danse parmi les sculptures monumentales du musée en plein air des statues de l’ère communiste. Et pour pimenter tout ça, il y a eu une petite dédicace pour Jean-Claude et Mathilde et c’était vraiment très drôle : un extrait d’un film de chorégraphies d’oiseaux dans leur univers naturel et sauvage. C’était étonnant la ressemblance entre ces oiseaux- danseurs et la danse de Jean-Claude.

CARTE BLANCHE A JEAN-CLAUDE GALLOTTA

Le résumé :

Venu des Beaux-Arts, Jean-Claude Gallotta voyage à New York en 1978, où il découvre le travail de Merce Cunningham. À son retour, il fonde avec Mathilde Altaraz le Groupe Emile-Dubois, qui s'insère en 1981 dans la Maison de la Culture de Grenoble. Il y crée Ulysse, chorégraphie ludique qui joue avec les vocabulaires classique et contemporain. Quatre ans plus tard, Gallotta invente le personnage de Mammame dans un ballet éponyme qui deviendra plus tard un film signé Raoul Ruiz. Mammame constitue jusqu'aujourd'hui le fil rouge d'une ?œuvre où la dimension sonore est importante : avec son air perdu, son déplacement gauche et ses onomatopées, Mammame rythme les élucubrations spatiales de danseurs qui peinent à établir un rapport harmonieux à l'espace ou entre eux.

Dès le début des années 1980, Jean-Claude Gallotta prend soin de faire filmer ses spectacles (Daphnis et Chloé, Les Louves...), le plus souvent par Claude Mouriéras, lequel réalise également des films en plein air où le groupe Emile-Dubois figure le mal-être contemporain du corps en milieu urbain (Ils vivaient dans les villes, Un chant presque éteint...). En 1990, Gallotta signe lui-même son premier long métrage, Rei Dom ou la légende des Kreuls, qui sera suivi de plusieurs carnets de voyage filmés.

Dans ses créations plus récentes, le chorégraphe continue d'organiser la confrontation de la danse et de l'ordinarité (Des gens qui dansent, 2006, avec des danseurs amateurs), et de développer un rapport filmique à l'espace dansé : Mammame à l'Est (2003), Trépidantes du patrimoine (réalisé par Gallotta, 2004), Des gens qui dansent au Louvre (2006, captation par La Cinémathèque de la Danse). A l'occasion de la représentation à Paris de sa dernière création Cher Ulysse (Théâtre national de Chaillot, du 12 au 17 octobre 2007), La Cinémathèque de la Danse invite Jean-Claude Gallotta à présenter son œuvre le temps d'une séance de cinéma.

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